5 questions à Virgile Delporte sur la clause bénéficiaire

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L’ACPR (L’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) vient de publier deux nouvelles sanctions à quelques semaines d’intervalle relatives aux contrats en déshérence. Chez Testamento, nous avons analysé les points clés de ces sanctions. Suite à nos communications (sur notre site comme sur les réseaux sociaux), nous avons eu de nombreux retours de clients avec qui nous échangeons sur ce sujet. En partie car cette fois l’ACPR met clairement en avant l’importance cruciale de la clause bénéficiaire. C’est donc l’occasion de faire le point sur ce sujet avec Virgile Delporte, cofondateur et CEO de Testamento. Nous le faisons à travers cette interview, voici donc 5 questions à Virgile Delporte sur la clause bénéficiaire.

[SG] Virgile, est-ce juste de dire que tu es devenu un spécialiste de la clause bénéficiaire ?

[VD] Un spécialiste, probablement un petit peu. J’espère ne pas être devenu un monomaniaque du sujet, mais il est vrai que je communique depuis de nombreuses années sur ce sujet des clauses bénéficiaires car cela me tient à coeur. Tout a commencé lorsque nous avons lancé Testamento fin 2013. Nous avions alors identifié le parallèle entre le testament en ligne (qui était notre premier produit B2C) et la clause bénéficiaire. Pour être tout à fait franc, globalement, à l’époque, personne ne comprenait l’importance de ces deux actes fondamentaux. Le grand public ne percevait pas forcément à quel point anticiper était essentiel, et les professionnels étaient assez désarmés pour en parler sereinement, à défaut de support et d’outils pédagogiques.

[SG] Peux-tu revenir sur la chronologie qui a fait de Testamento un spécialiste du sujet ?

[VD] Comme je l’ai dit, dès 2013, concevoir un outil pour digitaliser la rédaction d’une clause bénéficiaire était sur notre feuille de route. Trois ans plus tard, en 2016 nous avons débuté nos travaux sur la construction d’un outil de désignation de bénéficiaires à destination des réseaux de distribution d’assureurs, avec des premiers prototypes fonctionnels en 2017. Les choses s’accélèrent ensuite et en 2018 et 2019, nous avons développé et industrialisé une solution en partenariat avec des assureurs majeurs comme MACIF et Malakoff Humanis. A partir de fin 2019, nous avons intégré Beneficiary (le nom de la solution) dans des parcours de souscription d’assurance-vie, puis dans les espaces clients des assurés. En 2020 et 2021, dans le cadre de solutions d’assurances collectives nous avons équipé des dizaines d’entreprises avec un extranet clé en main pour désigner ses bénéficiaires en quelques minutes, avec signature électronique et effet immédiat.

5 questions à Virgile Delporte sur la clause bénéficiaire

[SG] Comment est accueillie cette solution Testamento Beneficiary ?

[VD] Aujourd’hui, à mi-2022, notre solution Testamento Beneficiary est déployée à large échelle par des mutuelles, des assureurs et leurs courtiers sur des contrats d’assurance-vie, de prévoyance collective et individuelle, et accessible à des millions d’assurés en France. Dans le domaine des assurances collectives, nous avons deux sociétés membres du CAC40 qui utilisent Beneficiary, et de nombreuses ETI également. Notre solution est clairement passée à l’échelle industrielle. Nous avons démontré la capacité à gérer des pics d’activité importants, à traiter de larges volumes de data. Avec Beneficiary, en selfcare comme avec un conseiller, il suffit d’une dizaine de minutes pour concevoir une clause bénéficiaire qui réponde à 100% aux souhaits de l’assuré et à sa situation personnelle. Pour l’assureur, c’est la certitude que les clauses produites sont toutes conformes, c’est la preuve et la traçabilité via la signature électronique de l’accord du client (avec date et heure).

[SG] Et aujourd’hui ? Comment décris-tu le savoir-faire de Testamento ?

[VD] C’est là un des points forts de Beneficiary, et un des points clés d’une solution B2B comme la nôtre : pour créer de l’usage, il faut un bon taux d’acceptation. Les conseillers apprécient car ils deviennent des conseillers « augmentés » avec Beneficiary. Ils disposent de parcours digitaux ludiques et pédagogiques, peuvent aborder cette question avec un positionnement expert. Les gestionnaires peuvent se concentrer sur des tâches à valeur ajoutée. Ils n’ont plus à relire les documents qui arrivent en gestion : cela représente des gains en termes de temps et de sérénité considérables. Enfin, les clients sont systématiquement sensibilisés et accompagnés sur ce sujet majeur de leur vie. Ils peuvent en quelques minutes agir et gagnent aussi en sérénité avec une meilleure stratégie de protection de leurs proches. Sans entrer dans trop de détails nous observons des taux de complétion des parcours qui dépassent les 80% que cela soit en selfcare ou avec l’intervention d’un conseiller.

[SG] Et concrètement, qu’est-ce que Beneficiary fait en plus, à part digitaliser un process ?

[VD] Les clients apprécient de reprendre la main sur leur patrimoine, sur leur contrat. L’assurance est un domaine qui est encore perçu comme très opaque. Le jargon n’aide pas ! Mais avec notre approche pédagogique, les assurés s’approprient les possibilités offertes par notre solution. Contrairement à une idée reçue suivant laquelle la clause libre ne représente que 10% ou 15% des cas, on observe qu’une grosse majorité de clauses sont personnalisées. La clause standard ne représentant parfois qu’une clause sur sept ou sur huit ! Cela est dû en grande partie aux évolutions de mode de vie en couple de notre société. Depuis 15 ou 20 ans, les choses ont beaucoup évolué et la clause standard ne correspond plus ni aux attentes, ni aux situations des français. Certains souhaitent favoriser davantage leurs enfants que leurs conjoints, d’autres apprécient des solutions de démembrement. Beneficiary permet cela. Notre solution est adaptée et permet non seulement de disposer, à l’instant T, d’une clause au format pdf signée électroniquement, mais aussi et surtout de permettre, tout au long de la vie des assurés de modifier facilement et rapidement sa clause bénéficiaire. C’est cela sans doute qui est le plus intéressant. J’ai conscience qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que tout le monde ait une clause adaptée à sa situation… Mais avec nos partenaires, nous progressons ! Comptez sur nous pour que cela change, en France et ailleurs.

Cette interview : 5 questions à Virgile Delporte sur la clause bénéficiaire, a été réalisée par Stéphane Girardot, head of marketing Testamento le 25 mai 2022.